■ Sauvetage en mer
Auderville, 5 août - Le 2 août courant, à sept heures du matin, les douaniers de la patacbe d'Auderville qui étaient en mer, aperçurent à 4 kilomètres de la côte du Gourzy, canton de Beaumont, un canot faisant des signaux de détresse. L'ayant accosté, ils constatèrent qu'il était monté par quatre soldats anglais, du régiment d'infanterie Yorkshire, en garnison dans l'île d'Aurigny, qu'ils étaient complètement mouillés. Conduits dans une auberge d'Auderville, ils furent restaurés par les soins des douaniers. Ces militaires ont déclaré se nommer Joseph Dreak, caporal Wilson, Whileley et Rawson, soldats.
Partis d'Aurigny dans un canot de leur Compagnie le 1° août courant, à sept heures du soir, pour faire une partie de pêche, ils avaient été entraînés par les courants, n'avaient pu gouverner leur embarcation et avaient passé la nuit en allant à la dérive.
Ils ont été conduits par les soins des douanes au consulat anglais de Cherbourg, qui va les faire rapatrier.
LE PETIT PARISIEN - 5 août 1892
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !
