■ La bataille d'Artenay
Artenay, 13 octobre - Le 10 de ce mois, une brigade d'infanterie et plusieurs compagnies de chasseurs de l'armée, dite de la Loire, qui s'étaient avancées jusqu'à Artenay, ont été attaquées par les troupes allemandes. Le général Raioult leur vint en aide avec 5 régiments de cavalerie, 4 bataillons et une batterie. Néanmoins, les forces françaises ont été, d'après une dépêche publiée à Tours, refoulées dans la forêt. Par suite de cette affaire tous les corps, que les Français avaient encore disponibles à Tours et à Bourges, furent dirigés en toute hâte vers Orléans, pour appuyer les troupes qui s'y trouvaient et prirent position au nord de la ville.
C'est là que les troupes allemandes les attaquaient dans la matinée du 11, vers dix heures et demie. Après un engagement violent les Français furent culbutés et les Allemands prenaient d'assaut la ville d'Orléans.
Les pertes de l'armée française sont fort considérables. Plusieurs milliers ont été faits prisonniers. La poursuite de l'ennemi se continue de l'autre côté de la Loire. Nos pertes sont relativement petites.
LE NOUVELLISTE VERSAILLAIS - 15 octobre 1870
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !