■ Le crime d'Antony
Antony, 6 novembre - Les obsèques de M. Delapalme ont eu lieu hier à Antony, au milieu d'une affluence considérable. Une députation de seize membres de la chambre des notaires et presque toute la population d'Antony suivaient le char funèbre.
À l'église, M. l'abbé Sisson, ancien curé d'Antony et curé de Saint-Honoré, est monté en chaire après avoir donné l'absoute, et il a fait l'éloge de M. Delapalme, qui avait toujours été le bienfaiteur des pauvres.
Deux heures plus tard, Foulliot, le meurtrier, était inhumé dans le cimetière d'Antony. Les membres de la famille Delapalme sont tellement persuadés que ce malheureux a agi sous l'influence de la folie, qu'ils ont assisté à ses obsèques. Ils gardent encore dans la maison sa femme et son enfant.
Pendant les 25 ans qu'il était demeuré au service de M. Delapalme, Foulliot avait amassé une fortune de 40,000 francs, et l'on a trouvé sur lui une somme de 400 francs.
LA CROIX - 7 novembre 1884
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !
