■ Vente du pain
Annecy, 20 novembre - Si nous en croyons le Léman de Thonon, M. le maire d'Annecy aurait décidé que les boulangers ne sont plus tenus de vendre ni à la taxe ni au poids; ils peuvent faire du pain de luxe sous toutes les formes et en débattre le prix avec le consommateur.
Le Courrier des Alpes - 25 novembre 1863
■ Les dédaigneux
Annecy, 6 juin — Le journal Les Alpes est bien dédaigneux pour La feuille parisienne à un sou dont il parlé. Cela tient sans doute à ce que, comme les aigles, notre confrère ne hante que les hauts sommets. Qu'il nous permette toutefois de lui faire observer que notre correspondant n'a désigné ni l'évêché ni une rue quelconque ; il nous a écrit tout simplement : « L'évêque a eu l'audace de consentir à mettre devant une fenêtre, etc.,etc.» Quant à prétendre que notre correspondant a mal vu. C'est raide, de l'aveu même des Alpes ; car il écrit : « le mot roi en a disparu dans l'après-midi. »
La Lanterne - 7 juin 1877
Le Journal, aussi connu sous le nom de journal à un sous, coûtait 5 centimes - 1 sous - et fut fondé en 1892 par Fernand Xau. Quotidien, il tirait plus d'un million d'exemplaire en 1913. Les journaux de l'époque ajoutaient souvent un roman à suivre dans leurs numéros, et de grands noms de la Littérature y ont écrit ; Le Journal attira l'élite littéraire de son époque.
■ Assassins arrêtés
Annecy, 2 janvier — Il y a quelques jours, on découvrait, étranglée à son domicile où elle viviat seule, Mme Brun, âgée de 73 ans.
L'enquête ouverte par la 19° brigade de police de sûreté a permis de retrouver les auteurs du crime, le nommés Marcel Dupont, âgé de 19 ans, et Alhonse Chéchuat, âgé de 22 ans, ce dernier neveu de la victime, qui ont été arrêtés en Haute-Savoie.
Le vol, modbile du crime, a rapporté 1.600 francs aux assassins ; ils le dépensèrent à Marseille.
Le Petit Journal - 3 janvier 1944
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !