■ Les Pères Frappeurs !
Ambleny, 16 août - Il y a quelque temps à Ambleny, un missionnaire jésuite, le R.P. Mallebrancq, avait organisé une procession.
Plusieurs gamins escortaient le missionnaire, faisant office d'enfants de chœur. L'un d'eux interpella le jeune Tagnoy qui contemplait en spectateur ce bizarre défilé:
- Viens donc avec nous !
- Imbécile, répondit Tagnoy, je ne fais pas partie de ta bande.
À ces mots le R. P. Mallebrancq rougit d'indignation et souffleta le petit Tagnuy avec une telle violence que l'enfant roula sur le sol.
Traduit à raison de sa brutalité devant le tribunal de simple police de Vic-sur-Aisne, le R. P. Mallebrancq a été condamné à trois journées de travail et aux frais.
Si un libre-penseur avait calotté un Flamidien ça lui aurait coûté plus cher.
LA CALOTTE - Ni Dieu, ni Maître - 18 août 1901
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !