■ Un mari brutalise sa femme et sa belle-fille
Alexain, 19 mai - La femme Garnier, née Heslot Anaïse, ménagère au Gandelais, commune d'Alexain, se plaint d'avoir, le 15 courant au matin, vers 5 heures, été frappée brutalement sans motif par son mari.
Celui-ci aurait également frappé sa belle-fille, Lehiéton Marie, âgée de 11 ans, qui avait voulu intervenir.
La gendarmerie a ouvert une enquête.
L'OUEST-ÉCLAIR - 21 mai 1923
■ Broyé par un train
Alexain, 22 mai - Dans la nuit du 21 mai, on a trouvé, sur la voie près la gare de Sillé-le-Guillaume, le cadavre du sergent François Viel, du 130° régiment d'infanterie, en garnison à Sillé.
On suppose que, revenant d'une permission de 24 heures passée dans sa famille, à Alexain, département de Mayenne, le malheureux aura voulu descendre contre-voie du train venant de Laval et se serait fait broyer par l'express du Mans à
■ Automobile endommagée
Alexain, 4 décembre - Lundi dernier, M. Marcel Garnier, propriétaire à Saint-Aubin-Fossé-Louvain, voyageait en automobile en compagnie de M. Fauchard, fabricant de chaussures à Gorron. Non loin d'Alexain, une embardée faite par la voiture, les projeta dans le fossé de la route.
Heureusement les deux voyageurs purent se tirer sans grand mal de ce mauvais pas, mais la voiture automobile fut fort endommagée.
L'OUEST-ÉCLAIR - 6 décembre 1913
■ Un domestique de ferme écrasé
Alexain, 23 septembre - Lundi dernier, M. Joseph Couasnon, domestique de ferme chez M. Eugène Rochon, au Grand-Reveux, commune d'Alexain, rentrait à la ferme avec un tombereau de pommes de terre.
Le cheval ayant pris le trot, Couasnon voulut le saisir par la bride mais le malheureux heurta une pierre et tomba sous une des roues de la charrette qui lui passa sur le corps.
Le domestique expirait dans la nuit, à 5 heures du matin. Né à Placé, il était marié et père de deux enfants.
L'OUEST-ÉCLAIR - 26 septembre 1913
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !