■ Us et coutumes à Aignan
Si, de nos jours, les lois sont écrites et théoriquement identiques pour tous et toutes, la maxime de Monsieur de Lafontaine écrite dans les Animaux malades de la peste - Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir, ou presque: reste parfaitement d'actualité.
Il fut une époque où us et coutumes étaient orales et différaient fortement d'une région à l'autre, ainsi que d'une ville à l'autre.
De nombreux seigneurs locaux, moyennant rétribution, fixèrent ces us et coutumes sur papier et acte notarié. Ils accordaient alors les Coutumes à leurs vassaux et s'engageaint tous à les respecter...
Si, de nos jours, les lois sont écrites et identiques pour tous, ou presque, il fut une époque où elles étaient orales et différaient fortement d'une région à l'autre, ainsi que d'une ville à l'autre.
De nombreux seigneurs locaux, moyennant rétribution, fixèrent ces us et coutumes sur papier. Ils accordaient alors les Coutumes à leurs vassaux et s'engageaient tous à les respecter.
Nous étions en l'An de Grâce 1482.
Les coutumes d'Aignan furent données - ou plutôt renouvelées - par Jean IV°, comte d'Armagnac en 1481. L'original du premier document a malheureusement disparu dans l'incendie de la maison commune où il était gardé.
La commune d'Aigan y fut représentée par ses consuls. Ils firent allégeance en faveur de Pierre de Beanjeu, comte d'Armagnac, dont ils reconnaissaient la suzeraineté et la protection. En contrepartie, les habitants s'engagèrent à payer divers droits au sus-dit seigneur. Nous savons que la formule préliminaire était écrite en latin mais, pour une compréhension par tous, que l'ensemble du texte était écrit en gascon.
Malheureusement brulé, ce texte des coutumes d'Aignan nous est maintenant totalement inconnu.