■ Poursuites contre le curé d'Agris
Agris, 18 novembre - La Justice annonce que le parquet d'Angoulême exerce, en ce moment, des poursuites correctionnelles contre l'abbé Gauthier, en vertu de l'article 222 du Code pénal. Ces poursuites sont motivées par la lettre suivante, que l'abbé Gauthier, curé d'Agris, a adressée au maire de cette commune, le 8 octobre dernier.
" Monsieur le Maire,
Bien que vous ayez demandé mon changement dans une lettre où l'impudence et la sottise le disputent à la haine, à la méchanceté et à la grossièreté, je suis toujours à Agris, et j'ai même l'honneur de vous informer que le Conseil de fabrique se réunira demain, à l'issue des vêpres, au presbytère. Vous pourrez y assister si vous voulez.
Quant à moi, soyez persuadé que je n'irai pas tous les quatre matins salir votre place, comme on lit ici."
LA CROIX - 21 novembre 1891
■ Instituteur parricide
Agris, 20 février - Nous avons raconté l'arrestation de l'instituteur Michelot, d'Agris en Charente, accusé d'avoir voulu tué sa mère.
L'enquête du juge d'instruction d'Angoulème aurait établi que M. Michelot avait déclaré à un voisin que si sa mère venait à ̃mourir, ils vendrait ses biens pour habiter Paris et vivre avec la veuve léontine Rouillé, avec laquelel il entretenait des relations.
La mort mystérieuse du mari de cette dernière avait été l'objet d'une enquête judiciaire. Une perquisition faite à Parts, au domicile de Leontine Rouillé qui habite 34, rue Cambronne, avec son frère Léon Mouton, oommis des postes, amena la saisie des lettres de Michelot qui, transmises au juge d'instruction d'Angoulême, jetèrent un nouveau jour sur le drame d'Agris.
L'instituteur aurait voulu tuer sa mère parce qu'elle s'opposait à ses projets de départ et de mariage avec Léontine Rouillé.
LA CROIX - 22 février 1911
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !