■ Renvoi des pauvres
Abrest, 12 octobre - Au bourg d'Abrest, département de l'Allier, l'instituteur renvoie brutalement le fils d'un pauvre journalier qui n'a pas de bas. Le père, les larmes aux yeux, vient supplier le maître d'école trop susceptible d'avoir pitié de sa misère. Sans entendre ses explications, l'instituteur le prend par le bras et le jette à la porte en présence d'un public indigné qui peut apprécier les douceurs de l'enseignement laïque obligatoire.
LA CROIX - 14 octobre 1884
■ Deux frères en viennent aux mains
Abrest, 13 janvier - À la sortie d'un café, à Abrest, deux frères, Georges et Jean Chignol, se sont pris de querelle pour un motif futile.Malgré l'intervention de leur mère, l'aîné, Jean, s'est armé d'un couteau et en a frappé son frère au poignet. Ce dernier, sortant alors un revolver de sa poche, a fait feu sur son antagoniste qui n'a pas été blessé et s'est enfui, mais qui, se croyant poursuivi, a tiré à son tour. Georges Chignol, atteint à l'épaule, a été transporté à l'hôpital.
Les deux frères ont été mis à la disposition du Parquet.
LA CROIX - 14 janvier 1936
■ Accident mortel
Abrest, 10 mars - Une camionnette appartenant à un négociant de Vichy, a renversé la jeune Marie Dominiguez, 4 ans, qui jouait sur la route.
L'enfant a succombé.
LA CROIX - 12 mars 1928
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !
