Zuydcoote

Un peu d'histoire
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zuydcoote
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■ Tranche d'`histoire

L'Histoire des Hommes et de leurs terroirs fait ce que nous sommes aujourd'hui !

Zuydcoote

zuydcoote


  • FrançaisZuydcoote
  • FlaamskZuidkote
    ( Flamand )
  • Population1 677 hab.
    GentiléZuydcootois
  • Superficie2,60 km²
  • Densité645 hab./km²
  • Latitude51° 4 '47" N°
    Longitude2° 29 '30" E°
  • Latitude51.063141°
    Longitude2.491665°


⌘ Zuydcoote, 1° janvier 1777

La nuit du Nouvel An 1776-1777 et le 1° janvier de cette nouvelle année furent terribles pour les habitants de Zuydcoote. Si les vents du Nord s'étaient déjà levés les jours précédents, ils se déchainèrent en cette nuit qui marquait le passage de l'ancienne année à la nouvelle. Les dunes, dont la végétation avait souffert de l'activité humaine et se retrouvainet mal protégées, furent déplacées par des vents d'inouie violence. En une nuit, des tonnes migrèrent de la côte vers le village, village où les sables trouvaient obstacle et de déposaient, engloutissant les maisons et l'ensemble des constructions. De l'ancien village, ne dépassait plus que le clocher de l'église. Les zuydcootois n'eurent d'autre choix que de reconstruire un peu plus loin.

Le vieux clocher dépassant, de lieu de culte, fut surélevé et devint amer permettant aux marins de se situer par rapport à cette côte si particulière. En 1861, on y construisit d'ailleurs un logement pour le gardien. La nouvelle église fut bâtie en 1779 et fut dynamitée par les Allemands en 1943. Si l'église actuelle date de 1960, les restes de l'ancienne église gisent toujours, intacts, sous les sables.

Zuydcoote
Zuydcoote: les dunes vers 1910

TZuydcoote et son port

Zuydcoote avait un port, autrefois. Détruit en l'an 1200 au cours d'une tempête ramenant celle de 1777 à une douce réjouissance, ce port était signalé comme célèbre en son temps comme l'atteste Jean Blaeu dans sa Géographie Blaviane en 1667. Cette célébrité est aussi attestée par Jean-Baptiste Gramaye en 1708 ; mais on ne sait pas s'il s'est basé sur l'affirmation de Jehan Blaeu.

TLes zuydcootois d'un lointain passé

Ces côtes sablonneuses, changeant de profil à chaque tempête, ne pouvaient être propices aux cultures en pleines terres et virent se développer un élevage de type extensif assuré par des hommes jouissant d'une grande liberté, ombrageux sur le sujet, et ne se reconnaissant pas de seigneurs. Bien que Jehanne de Constantinople eut amélioré leurs conditions vers les années 1200, leur mode de vie était particulièrement difficile.

Une chanson, célèbre, rappelle ce passé d'hommes libres dans un de ses paragraphes. En voici le texte:

  • Le Karl veut se soumettre les chevaliers
    Il se montre aux Kermesses aussi fier qu'un Comte
    Prêt à tout renverser avec sa noueuse massue,
    Il s'y abreuve de vin et s'enivrant bientôt,
    Rêve que l'Univers entier, Villes, Bourgs et Domaines lui appartient.
    Un gros morceau de pain de seigle suffit à ses besoins
    Avec du lait caillé, du pain et du fromage.

La charte accordée par Jeanne de Constantinople, en 1240, donnait aux habitants de cette côte - soit 26 villages et 7 vassalités, les droits de justice qu'ils demandaient, bien que cela déplut fortement au chapitre de l'abbaye de Saint Winnoc.La justice était assurée par 12 échevins et présidée par le bourgmestre. Le code de justice, le Keure, relevait les délits et en fixait les peines. Ainsi, celui qui battait une femme se devait de payer 3 livres d'amende et de dédommager la femme à hauteur de 20 sols.

TLes zuydcootois défendent leurs droits

Zuydcoote était de l'apanage de Robert de Cassel, fils de Robert de Béthune. En janvier 1331, fatigués des vexations et discriminations imposées par leur seigneur et sa femme, Jehanne de Bretagne, les zuydcootois présentèrent leurs doléances au Roi de France. Exposant leurs griefs, leurs dols, leurs charges, ils virent leur plainte favorablement accueillie par le pouvoir royal. Soutenus par le Roi, ils attaquèrent les droits seigneuriaux des Cassel, dont les affaires furent très bien défendues par Jehanne de Bretagne. Il semble que les procès se multiplièrent et l'affaire se calma en 1341 avec Yolande de Cassel, fille de Jehanne et Robert.