Cinq générations
Roscoff, 4 octobre - Il existe a Roscoff, Finistère, une famille où l'on applique vraisemblablement,de temps en temps, la phrase fameuse de Mme de Sévigné:
- Ma fille, va dire à ta fille que la fille de sa fille pleure.
En effet, cinq générations, habitant toutes ensemble, composent la famille Éhrie Tanguy, ainsi composée:
Enfant: Marie Le Mat, 1 mois ; Mère: Marie L'Hostin, 23 ans ; aïeules: Jeanne Mironnot, 42 ans, et Marie Menu, 50 ans ; bisaïeules: Henriette Guyader, 74 ans et Annette Guyader, 78 ans ; trisaïeule: Éhrie Tanguy, 93 ans.
Toutes ces femmes assistaient, le 1° septembre, dans l'église de Roscoff, au baptême de la petite Marie Le Mat, qui pleurait.
LE COURRIER DU FINISTÈRE - 6 octobre 1889
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !