![]() | Français | Domps |
![]() | Français | |
![]() | Population | 100 |
![]() | Gentilé | |
![]() | Superficie | 13,54 km² |
![]() | Densité | 7.39 /km² |
![]() | Latitude | 45°40'0" N |
![]() | Longitude | 1°42'0" E |
![]() | Latitude | 45.666698 |
![]() | Longitude | 1.700000 |
Les nouvelles de Domps
Dénonciation calomnieuse
Domps, 20 août - Le 6 juin dernier, le maréchal des logis Rippe et le gendarme Charbonnet, de la brigade d'Eymoutiers, département de Haute-Vienne, dressèrent un procès-verbal contre le nommé Bouchetou Jacques, cultivateur à Domps, canton d'Eymoutiers, parce que son chien s'était jeté à la tête de leurs chevaux sans qu'il fît la moindre tentative pour le retenir. C'était la cinquième fois que ce fait se reproduisait, et cet animal était sans collier.
Bouchetou prétendit que ce chien ne lui appartenaitpas. Il s'entendit avec quelques personnes, dénonça le maréchal des logis Rippe à M. le procureur de la République, l'accusant d'avoir fait un procès-verbal faux et demandant son arrestation. M. le procureur ouvrit une enquête, de laquelle il résulta que le chien en question était bien la propriété de Bouchetou, et cita ce dernier à comparaître, le 7 août courant, devant le tribunal correctionnel de Limoges, sous l'inculpation de dénonciation calomnieuse.
L'inculpé fut condamné à huit jours de prison et 25 francs d'amende.
Au cours de l'affaire, le président et le procureur de la République ont vivement félicité les deux serviteurs de la loi pour leur attitude énergique et leur sagacité, tandis que le dénonciateur était traité de lâche et de misérable.
Cette condamnation produira un excellent effet dans la gendarmerie.
LE JOURNAL DE LA GENDARMERIE - 31 août 1889
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !