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Ablis - Presse passée
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■   Ablis: Presse passée

La presse du passé de la commune de Ablis est bonne source pour connaître Ablis

Ces coupures de presse voient faits-divers, larçins, crimes et violences ou simples cuites verbalisées d'une bonne nuit au violon avec nom, prénom et adresse en clair dans la presse.

À l'époque, les menus larçins pour notre époque voient enquête, et il nous est arrivé de découvrir que le commissaire fait une enquête pour un simple morceau de lard !

Crimes odieux et violences sont aussi légions. La violence était déja forte en ces temps reculés.

Ablis

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  • FrançaisAblis
  • Population3 300 hab.
    Gentiléablisiens
  • Superficie25,92 km²
  • Densité127.31 hab./km²
  • Latitude48° 31 '0" N°
    Longitude1° 51 '30" E°
  • Latitude48.516701°
    Longitude1.841670°


⌘ Ablis: Presse passée


■ Le drame d'Ablis

Ablis, 6 juillet - Les plus vieux habitants de la petite commune d'Ablis, dans les environs de Rambouillet, ne se souviennent pas d'avoir entendu dire qu'un crime ait jamais été commis dans le village.
Aussi avant-hier est-ce avec une véritable stupeur que l'on apprit qu'un horrible drame venait de s'accomplir : un mari avait tué sa femme et avait ensuite tenté de se suicider.
Il est vrai que le meurtrier n'est pas du pays : Louis-Oscar Ballu est né en 1860 à Sainviile, Eure-et-Loir.
>L'année dernière, il venait habiter Ablis et entrait comme charretier dans une ferme des environs, dépendant de la commune d'Orsonville.
Il y a sept mois, Ballu épousa une jeune fille de dix-sept ans, Mlle Marie Bourgoin, et vint habiter chez les parents de sa femme. La famille se composait, outre le jeune ménage, de la grand'mère, de la mère et d'un jeune frère de la femme, ce dernier âgé de dix ans. Ballu était un ouvrier rangé et travailleur ; mais il avait un défaut, il était fort jaloux, et faisait à tort et à travers des scènes à sa femme, scènes nullement justifiées du reste.
Mme Ballu et sa mère allaient toutes deux en journées comme couturières ; mais depuis quelque temps, la mère devait y aller seule, car sa fille, souffrante, était obligée de s'abstenir de tout travail. Chaque jour dans la matinée la fille allait pour se distraire, passer quelques instants auprès de sa mère.
Mercredi dernier, Ballu rentra chez lui en disant qu'il avait résolu de ne plus travailler, afin de pouvoir surveiller sa femme de plus près; il y- eut alors une scène dans le ménage, mais bientôt tout le monde alla se coucher sans que rien fit pressentir le drame qui devait s'accomplir.
Avant-hier, vers onze heures et demie du matin, la grand'mère inquiète de n'avoir pas encore vu Ballu et sa femme, envoya son petit-fils voir pourquoi ils n'étaient pas levés. Un instant après l'enfant accourait tout en larmes en criant.
On prévint aussitôt la mère, le docteur Larrieu et le brigadier de gendarmerie, qui accoururent et reculèrent effrayés devant le spectacle qui s'offrait à leurs yeux. Au milieu de la chambre était étendue Mme Ballu, vêtue seulement de sa chemise et de ses bas, morte depuis deux heures, et portant au coudes marques de strangulation. Dans le lit, Ballu râlait, la gorge, coupée. Le malheureux, dans un accès de jalousie, avait étranglé sa femme et avait ensuite tenté de se tuer.
Le parquet de Rambouillet, prévenu par la gendarmerie, s'est transporté hier à Ablis, accompagné du docteur Diad, médecin légiste, qui a procédé à l'autopsie du cadavre de la victime.
On n'a pas encore interrogé le meurtrier dont l'état est tellement grave qu'on a dû le laisser dans la chambre même où il a commis son crime ; cependant on ne désespère pas de le sauver bien qu'il ait le larynx entièrement tranché.
L'émotion que ce drame a causé dans le pays n'est pas encore calmée.

LE PETIT JOURNAL - 08 juillet 1888

THorrible boucherie

Ablis, 10 octobre - La petite commune d'Ablis, près de Rambouillet, a été dernièrement le théâtre d'une horrible boucherie. Le 4° escadron du 16°régiment de hussards prussiens y avait pris des cantonnements. Dans la nuit du 7 au 8 octobre, croyons-nous, des francs tireurs, guidés par des habitants du village, ont massacré un a un, et pendant leur plus profond sommeil, une cinquantaine de ces hussards. Le reste de l'escadron, tous les hommes plus ou moins grièvement blessés, est parvenu à se sauver en prenant la fuite. Comme bien on pense, les autorités militaires prussiennes ont fait suivre immédiatement ce fait barbare et coupable d'une punition sévère. La moitié de la commune a été incendiée par une colonne prussienne, envoyée ad hoc sur les lieux, et l'autre moitié a été imposée d'une contribution de guerre extraordinaire de 200,000 francs.

LE NOUVELLISTE VERSAILLAIS - 16 octobre 1870

⌘ Presse passée

La presse du passé est passionnante !

Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.

La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.

Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.

La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.

Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !

Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.

Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !