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■ Prenez un balai !
Sorciers et sorcières ont longtemps hanté l'imaginaire de nos aïeux, ainsi que celui de nombreux de nos contemporains. Devenir sorcier ou sorcière, il n'y a guère longtemps, ne réclamait pas de longues études; il suffisait d'être un peu différent, un peu sauvage, un peu âgé ou avoir un différent avec son voisin pour se retrouver avec la casaque d'ensorcelleur.
Longchaumois eut aussi sorciers et sorcières...
Longchaumois
- Français ⤇ Longchaumois
- Population ⤇ 1 200 hab.
Gentilé ⤇ chaumerands
- Superficie ⤇ 57,60 km²
- Densité ⤇ 20.83 hab./km²
- Latitude ⤇ 46° 27 '0" N°
Longitude ⤇ 5° 56 '60" E°
- Latitude ⤇ 46.450001°
Longitude ⤇ 5.933330°
Rue Bric et Brac
⌘ Nos sorciers et nos sorcières
Sorciers et sorcières ont longtemps hanté l'imagaire de nos aieux, ainsi que celui de nombreux de nos contemporains. Devenir sorcier ou sorcière, il n'y a guère longtemps, ne réclamait pas de longues études; il suffisait d'être un peu différent, un peu sauvage, un peu âgé ou avoir un différent avec son voisin pour se retrouver avec la casaque d'ensorcelleur. Si, à notre époque cela est sans conséquences juridiques potentielles, au passé, cela sentait souvent le feu du bûcher ou, pour ceux qui s'en sortaient bien et au mieux, à un strict bannissement. Aller au sabbat demandant des moyens de transport rapides et souples, en voici quelques-uns décrits dans un ouvrage des années 1850.
Longchaumois: Sorciers et sorcières
Du transport des Sorciers au Sabbat
Les Sorcières se rendent au Sabbat de différentes manières. Les unes se mettent un bâton blanc entre les jambes, puis prononcent certains mots, et dehors sont portées par l'air jusqu'au rassemblement des sorciers. Certaines se rendent au rassemblement sur un gros mouton noir qui les porte si vite à travers les airs qu'elles ne se peuvent reconnaître. Thieunne Paget, de Longchaumois rapporta que le Diable lui apparut la première fois en plein midi sous la forme d'un grand homme noir. Il l'embrassa et, comme elle se fut baillée à lui, l'éleva dans les airs et la transporta en la maison du pré de Longchaumois, où il l'a connue charnellement, puis il la rapporta au lieu même où il l'avait prise.
Antide Colas, elle aussi de Longchaumois, disait que le soir où Satan apparut à elle, il le fit sous la forme d'un homme de grande stature, ayant la barbe et des habits noirs. Il la transporta au Sabbat, et que d'autres fois il la venoit prendre sur son lit, l'emportait comme un vent froid en l'empoignant par la tête.
Certains vont au sabbat tantôt sur un bouc, un taureau ou un chien, tantôt sur un cheval volant, et tantôt sur un balai. Ils sortent le plus souvent par la cheminée. D'autres moyens de transports sont utilisés comme le roseau, la fourche, une quenouille. Certains s'engraissent de produits aborrants et dégoutants dont la plus courante est la graisse d'enfant tués par traitrise; certains, même, ne se frottent de rien. de rien. Certains se rendent nu au Sabbat, certains habillés et les Sabbats peuvent se tenir la nuit ou le jour; plus ordinairement la nuit.
Il s'en trouvent certains qui vont au Sabbat sans bête ni graisses. Cela nous permet de savoir que graisses et bâtons ne sont pas indispensables au sorciers et aux sorcières. Le Démon est alors comme un vent violent qui les portent comme un tourbillon déracinant les arbres les plus hauts et les transportant à deux ou trois lieues de leur place.
Les Sorciers néanmoins vont quelques fois à pied aux Sabbats; ce qui leur advient lorsque le lieu de leur assemblée n'est guère éloignée de leur habitation. Ils portent alors souvent quelques pailles ou argent pour mieux solenniser la fête.