Île de Groix

Kalloc'h Yann-Ber
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 Île de Groix: Dauphins et compagnons de route

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■ Kalloc'h Yann-Ber

Avec une délicatesse extrême, poète, Yann-Ber Kalloc'h exprima ses sentiments, son île, ses pensées dans une versification libre de toute rigidité; la guerre de 1914-1918 va ravir cet immense talent à l'Humanité. Yann-Ber Kalloc'h, et sans hésiter, peut être classé comme un des grands de la poésie mondiale.

Île de Groix

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  • FrançaisÎle de Groix
  • BrezhonegEnez Groe
    ( Breton )
  • Population2 234 hab.
    GentiléGroisillons
  • Superficie14,82 km²
  • Densité150.74 hab./km²
  • Latitude47° 38 '19" N°
    Longitude3° 27 '18" W°
  • Latitude47.638577°
    Longitude-3.455066°

Kalloc'h Yann-Ber
Kalloc'h Yann-Ber

⌘ Kalloc'h Yann-Ber

>Né en l'Île de Groix, à Klavezig - Clavezig, Yann-Ber Kalloc'h, Jean-Pierre Calloc'h en français, est fils de pêcheur comme il se doit à l'Île-de-Groix. C'est à 21 heures, le 21 juillet 1888, que nait donc le deuxième garçon de yann-Ber Kalloc'h, père, 41 ans, et Marie-Josèphe Glouahec, 35 ans, native de Locmiquélic. Il est le second de quatres enfants ; un garçon et deux filles.

Son père meurt en 1902, au mois d'octobre. S'il voit sa sœur aîné mourir en 1909, sa sœur cadette en 1914, son frère cadet décèdera en 1927. Yann-Ber Kalloc'h à 14 ans quand il devient soutien de famille. Ce devori de famille le rapproche de sa mère qu'il appelle affectueusement Mamm garet que l'on traduira en français par Mère chérie - Mammig étant Maman.

Intelligent, précoce, intellectuellement vif, il intègre la petite école matrenelle des Sœurs du Saint-Esprit à 2 ans puis, l'école primaire des Frères des Écoles Chrétiennes. Un prêtre, l'Abbé Leroux, voyant chez lui brillante intelligence et grande piété, le pousse aux études et devine un écclésiastique de grande valeur à venir.

1899 le voit quitter Groix pour rejoindre petit séminaire de Sainte-Anne d’Auray ; le petit Yann-Ber a alors 11 ans. Bachelier ès lettres en 1905, au grand séminaire de Vannes, il commence à écrire dans la revue Dihunamb ! - en breton KLTG Dihunomp ! - Réveillons-nous ! qui disparaîtra en 1944 ; il y écrit sous le pseudonyme de Bleimor - Loup de mer.

C'est au Faouët lors d'une visite de la Chapelle Sainte Barbe, qu'il ressent les symptômes de l'épilepsie, maladie et calamité familiale ; cette maladie le fera renoncer alors à la prêtrise puis, nécéssité faisant, accepter des emplois de répétiteurs ou d'enseignant en France.

Le service militaire, de 1909 à 1911, le voit à Vitré, simple 2° classe ; il y donne des cours de breton aux soldats illetrés puis, le service terminé, il retravaille comme enseignant tout en collaborant à la revue Brittia. Le 1° février 1915 le voit appelé au front, dans l'infanterie. Il passe rapidement aspirant puis sous-lieutenant. Il meurt le 10 avril 1917 à Urvillers. Ce jour fatal, le journal de marche du 219° Régiment d'Infanterie signale simplement que la 122° brigade dans laquelle est incorporé le 219°RI vient d'être dissoute et que son chef, colonel Destremeau, et la brigade sont cités à l'ordre de la 61° division.

Tout l'œuvre de Yann-Ber Kalloc'h - Jean-Pierre Calloch se retrouvera dans un seul et unique recueil, publié en 1925, soit sept ans après sa mort. Ar an daoulin - War an daoulin en KLTG, consacrera Yann-Ber Kalloc'h comme un des plus grands poètes et auteur breton. Son œuvre, composée avant guerre ou au front, est imprégnée d'un amour profond pour sa langue, d'une foi viscérale et puissante. Comme l'immense majorité des bretons de cette époque, Yann-Ber Kalloc'h est en espoir d'autonomie par rapport à la France ; ce courant se développera fortement dans l'entre-deux guerres mais verra toujours refus parisien.